La chaîne varisque européenne est le résultat de la convergence et de la collision au cours du Paléozoïque de plusieurs domaines continentaux entre le Gondwana et la Laurussia. Elle constitue le socle du territoire français métropolitain.
Le cycle orogénique varisque a débuté au cours du Paléozoïque inférieur par la fragmentation du super-continent Gondwana jusqu’à l’individualisation de plusieurs blocs continentaux séparés par des domaines océaniques. Ce processus s’est accompagné d’un magmatisme volumineux contemporain du dépôt de puissantes séries sédimentaires, ensembles qui formeront une grande part des roches tectoniquement accrétées dans l’orogène.
La fermeture des domaines océaniques est marquée par un métamorphisme de haute pression / basse température daté entre la transition Silurien-Dévonien et le début du Carbonifère.
Au cours du Carbonifère inférieur et moyen, l’évolution orogénique est marquée par un métamorphisme de haute température, la fusion partielle de la croûte inférieure à moyenne et la mise en place de plutons et séries volcaniques de signature calco-alcaline à peralumineuse le long de zones de cisaillements d’échelle crustale.
Le Carbonifère supérieur correspond à l’effondrement de la ceinture varisque, caractérisé par la formation de grands dômes à cœur de migmatites dont l’exhumation est en partie accommodée par des détachements à faible pendage localisant des bassins intramontagneux riches en charbon.
L’évolution de la ceinture orogénique varisque est jalonnée par le dépôt de divers types de gisements métalliques stratégiques avec notamment des gisements à W, Sn, Au et métaux rares.
L’évolution récente des techniques d’analyses pétrologique, géochimique et géochronologique et le regain d’intérêt pour l’étude des massifs paléozoïques français a révélé de nouvelles questions sur de nombreux aspects de l’évolution d’un orogène chaud comme la ceinture varisque.
Les propositions de contributions (d’une durée de 30 minutes questions incluses) sont attendues pour le 30/09 au plus tard, accompagnées d’un court résumé de 30 lignes maximum.
Comité d’organisation : Jérémie Melleton (BRGM, Orléans), Pierre Trap (LCE - Laboratoire Chrono-environnement, Besançon), Olivier Vanderhaeghe (Laboratoire Géosciences Environnement Toulouse)