La France joue un rôle particulier dans ce contexte, en raison notamment de ses vastes espaces maritimes, ainsi que de la connaissance scientifique qu’elle a acquise sur les ressources minérales des grands fonds marins et les enjeux environnementaux qui sont associés à ces écosystèmes particuliers. Par ailleurs, des groupes français développent des technologies pour l’accès à ces ressources, et pourraient devenir un jour des leaders mondiaux dans ce secteur porteur d’innovations. Bien que les échéances d’exploitation restent lointaines, l’exploration des grands fonds marins constitue donc toutefois pour la France un enjeu stratégique important.
Face aux défis technologiques, environnementaux et sociétaux auquel il faudra faire face pour aboutir à une exploitation responsable et créatrice de valeur, la France doit trouver des partenaires internationaux et mener des collaborations actives. C’est dans ce contexte que deux documents ont été signés le 20 octobre à Bremerhaven (Allemagne), en marge d’une conférence maritime : une lettre d’intention entre les Ministères de l’Economie français et allemand, et un protocole d’entente entre le Cluster Maritime Français et son homologue allemand. Ces deux documents, qui précisent les modalités opérationnelles pour renforcer la coopération franco-allemande, sont basés sur la reconnaissance de la complémentarité des compétences des deux pays dans ce domaine. La coopération portera sur l’ensemble des développements de technologies et de processus d’exploration et d’exploitation, avec une priorité accordée par les deux pays à la connaissance et à la maîtrise des impacts sur l’environnement marin et la biodiversité.
En parallèle, la France adoptait, lors d’une réunion du Conseil Interministériel à la Mer tenue le 22 octobre, une stratégie nationale relative à l’exploration et l’exploitation minières des grands fonds marins. Cette politique de long terme fixe les priorités de l’Etat dans ce domaine, et constitue un référentiel commun pour les différentes administrations et le secteur privé concernés.