Le Groupe français de recyclage Paprec a procédé à deux acquisitions dans le secteur des ferrailles au cours du premier semestre 2014, montrant sa volonté de renforcer sa position dans le secteur du recyclage de la ferraille et des métaux non ferreux.
1 août 2014

Le marché du recyclage des métaux ferreux et non ferreux est notamment porté par celui des VHU (Véhicules Hors d’Usage), dont le taux de réutilisation et de valorisation a été fixé à 95 % (en masse) d’ici au 1er janvier 2015 par la directive européenne 2000/53/CE du 18 septembre 2000.

En mars 2014, Paprec a pris le contrôle de la société Desplat, recycleur spécialisé notamment dans la récupération des ferrailles et métaux. Desplat, qui a réalisé un chiffre d’affaire (CA) de 40 M€ en 2012, recycle environ 100 000 t de déchets par an dont 85 000 t de ferrailles et métaux, sur trois sites situés en Bourgogne (Chalon-sur-Saône, Dijon et Auxonne). Avec cette intégration, Paprec vise un CA de 840 M€ et un volume recyclé de plus de 500 000 t de ferrailles et de métaux non ferreux en 2014. En trois ans, Paprec aura donc acquis cinq sites en Bourgogne, région qui échappait précédemment à son maillage national, suite aux rachats d’OTC (recyclage de papier et déchets inertes banals) en 2012 et de MBP (recyclage de plastiques) en 2013.

Paprec a également repris en avril 2014 la société Atlantic Metal qui est spécialisée dans le recyclage des ferrailles et métaux non ferreux dans l’ouest de la France. Créée en 2009, cette dernière société réalise un CA de 60 M€, traite 200 000 t de déchets par an, et emploie 50 personnes sur 7 chantiers situés à La Rochelle, La Roche-sur-Yon, Challans, Cholet, Le Mans, Rouen et Nantes.

Crée en 1994, Paprec est un groupe spécialisé dans le recyclage de déchets et les services à l’environnement (collecte et stockage de déchets). Le recyclage porte sur les papiers, les cartons, les plastiques, le bois, les ferrailles et métaux, les déchets de chantiers, les déchets d'équipements électriques et électroniques (D3E), les piles, les déchets industriels banals ou dangereux (DIB ou DID), les déchets verts, les véhicules hors d'usage (VHU) et les pneumatiques. Le groupe emploie actuellement 4 000 personnes et a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires de 800 M€, pour 4,944 Mt de déchets traitées (4,057 Mt recyclées et 887 kt enfouies).

A fin 2012, le groupe comptait 89 sites, souvent multi-activités, situés majoritairement en France et plus marginalement en Suisse. En France, la société possède 53 usines de traitement (dont 8 de traitement des D3E).

S. Guignot