M. Mazzucchi, docteur à la fondation pour la recherche stratégique, a rappelé les principaux enjeux géopolitiques relatifs aux métaux stratégiques. La mise en œuvre de solutions dépend de leur faisabilité économique et politique, de l’échelle de décision (Etat, industriel…) et du financeur. Sur les métaux stratégiques deux modèles co-existent aujourd’hui, le capitalisme d’État et le libre marché.
La Commission européenne a déjà dirigé plusieurs travaux sur la criticité des métaux pour le secteur de la défense, avec l’appui du Joint Recherche Center (JRC). M. Anciaux, en charge des politiques publiques matières premières pour l’industrie de la Défense a présenté les principaux résultats de la dernière étude publiée. Au-delà du nombre important de substances critiques pour ce secteur, nombre d’entre elles sont également utilisées pour des usages industriels civils et le plus souvent dans de plus larges proportions. Le secteur de la défense est confrontée à des exigences de qualité parmi les plus contraignantes et dans des volumes souvent limités. Au-delà de la criticité des substances, la criticité des composants constitue un enjeu tout aussi stratégique. De nouveaux travaux sont menés par le JRC sur les composants critiques, ils seront publiés en 2019.
La DGA a mis en perspective les qualités exigées des matériels face aux sollicitations extraordinaires des matériels de défense (longue durée de vie, condition de milieux extrêmes…). Parmi les usages des métaux critiques, beaucoup sont identiques à ceux des industries du civil (mobilité, énergie…). Les substitutions qui peuvent être envisagées dans le secteur civil restent limités dans le secteur défense, du fait des contraintes fortes des milieux et des sollicitations.
Enfin M. Louvigné a présenté la situation du marché (offre et demande en titane). Ces analyses sont issues de la veille titane réalisée pour le compte des principaux utilisateurs du titane et de la DGALN.